mardi 17 avril 2012

Je ne veux pas twavailler !

J'ai toujours été remplie de bonnes résolutions... motivée... ambitieuse... Autant d'idéaux magnifiques que de projets avortés. En fait, j'ai toujours voulu "m'en sortir", d'une façon ou d'une autre, et ma vie est depuis toujours une lutte permanente contre mes imperfections.
Le "combat" le plus significatif concerne sans doute le TRAVAIL
Au lycée déjà, je m'escrimais désespérément à rattraper le niveau général correct exigé, opposant des heures de travail acharnées (mais vaines) à de longues périodes d'inactivité. Je n'étais pas une mauvaise élève au départ, non, loin de là, j'étais même fréquemment la première de ma classe en primaire. J'avais encore un bon niveau à mon entrée au collège, mais plus l'exigence augmentait, moins je parvenais à trouver en moi les ressources nécessaires à la réalisation du travail demandé. A la maison, pas vraiment de suivi. Papa bossait déjà en Afrique et Maman avait d'autres préoccupations et pensait sûrement que sa fille brillante serait bien capable d'assumer seule ses années d'école.
Résultat, un désastre. Des notes en chute libre, et un stress permanent. Ah ça, on ne pourra pas dire que mes années lycée auront été les plus épanouissantes de ma vie! Je m'en suis malgré tout sortie avec mon bac en poche (Scientifique, siouplait!) et, forte de cette réussite, j'ambitionnais de faire des études de médecine. 
"Ambitionnais" est le terme parfait.
Évidemment, qui dit "première année de médecine" sous-entend "esclavage temporaire" : dormir, boire, manger, vivre, tout en pensant MÉDECINE. État d'esprit que je n'avais jamais ne serait-ce qu'effleuré par la pensée dans ma vie. Très vite, j'ai déchanté, malgré une réelle envie d'exercer dans cette branche. Puis, j'ai été maman, très jeune (20 ans). Une grossesse désirée, une maternité intensément vécue. 
Pas facile de remettre le nez dans les études, mais je suis quand-même parvenue à un compromis : la filière universitaire musicologie était un moyen d'allier la musique que j'exerçais avec passion depuis quelques années, à une exigence de travail moins soutenue. Tout en garantissant au bout un diplôme et un boulot! (en théorie)
Ces années fac étaient géniales. Je m'en sortais bien, sans trop cravacher, car j'aimais ça. Entre temps, j'ai donné naissance à BB 2. Je suis allée jusqu'au Master 2 (équivalent Bac+5). Enfin, presque. Je me suis dégonflée en fin d'année au moment de soutenir mon mémoire, c'était en 2008. J'avais tout validé, il ne me manquait que ça, et je n'ai pas eu les cojones d'aller jusqu'au bout. Grand regret, encore aujourd'hui. BB 3 est arrivé en 2009, auquel j'ai consacré tout mon temps et tout mon amour. Et le temps passe si vite! Aujourd'hui, en 2012, j'ai 30 ans (tiens, ça ressemble à un début de VDM, ça!), et toujours pas de situation professionnelle digne de mes ambitions les plus folles (oui car je précise qu'en musicologie je projetait d'aller AU MOINS jusqu'à la thèse!)

Et ce soir, j'ai eu envie... de relire (lire) un de ces bouquins très intelligents que je potassais autrefois pour mon mémoire. Je me dis après tout, pourquoi pas, si cette démarche signe le départ d'une remise lente et progressive sur les rails de mon Master. "Un nouvel espoir", comme qu'y diraient dans Star Wars.
La première victime de ma renaissance intellectuelle est "L'expérience esthétique" de Renée Bouveresse. Pas follichon au premier abord, mais diablement intéressant!

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